Gazprom

Автор работы: Пользователь скрыл имя, 06 Января 2013 в 02:36, реферат

Описание работы

Gazprom, probablement l’entreprise la plus puissante du continent européen sans véritable concurrent à sa taille – 16 % des réserves mondiales Gazprom détient le monopole du gaz en Russie et c’est Vladimir Poutine qui à sont tour détient le monopole de Gazprom. On peut voir l’évolution de Gazprom à travers la chute de l’Union soviétique. On apprend, entre autres, qu’Alexeï Miller, actuel patron de Gazprom, « est un fonctionnnaire correct, un adjoint presque idéal mais […] totalement privé d’esprit d’initiative. Il s’efforce de ne prendre aucune décision qui ne soit sanctionnée d’en haut et est absolument incolore».

Файлы: 1 файл

газпром.doc

— 66.00 Кб (Скачать файл)

http://fetchvideo.com/watch?v=R1mccJ_mxB0

 

 

 Gazprom, probablement l’entreprise la plus puissante du continent européen sans véritable concurrent à sa taille – 16 % des réserves mondiales Gazprom détient le monopole du gaz en Russie et c’est Vladimir Poutine qui à sont tour détient le monopole de Gazprom.

 

On peut voir l’évolution de Gazprom à travers la chute de l’Union soviétique. On apprend, entre autres, qu’Alexeï Miller, actuel patron de Gazprom, « est un fonctionnnaire correct, un adjoint presque idéal mais […] totalement privé d’esprit d’initiative. Il s’efforce de ne prendre aucune décision qui ne soit sanctionnée d’en haut et est absolument incolore». « Dans les années 90, les gens qui travaillaient chez Gazprom aimaient à dire que leur société était la seule chose qui cimentait le pays ». Dirigé par le tandem Tchernomyrdine / Viakhirev, respectivement Premier ministre et président de Gazprom, le monopole gazier a su retourner complètement la situation en sa faveur, en se dégageant de l’Etat et en se retrouvant en position de force vis-à-vis de lui.

Toutefois, le début des années 2000 marque la fin de l’âge d’or du verrouillage de Gazprom (et donc de l’Etat) par le binôme Tchernomyrdine / Viakhirev. L’arrivée de Poutine est suivie d’une purge au sommet et d’une reprise en main efficace par le Kremlin. L’ouvrage décrit aussi bien la vie des « soldats du gaz », qui vivent au-delà du cercle polaire par -40°, que les orgies alcoolisées des vieux directeurs soviétiques ou les magouilles récurrentes de Gazprom avec l’Ukraine. A noter que, dans le dernier cas, le livre détaille clairement le rôle des différentes sociétés commerciales (Itera, RosUkrEnergo, Eural Trans Gas, etc.), toutes rattachées à des clans aux buts politiques et économiques divergents, dans l’orageux débat russo-ukrainien. Seule critique : l’accumulation de noms d’oligarques tout au long de l’enquête rend le livre dense et relativement lourd pour le lecteur non averti. Considéré comme un « état dans l’Etat », Gazprom pâtit d’une image exécrable en Occident. Après sa reprise en main par l’équipe de Poutine, le groupe a mis le « cap sur l’Ouest » avec la construction du Nord Stream, un gazoduc destiné à relier la Russie à l’Allemagne en évitant les poils à gratter baltes et polonais. Pour vendre le projet en Europe, Gazprom a débauché l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder. Mais l’effet fut de courte durée : après la coupure de gaz russe à l’Ukraine, le 1er janvier 2006, l’Europe, qui importe le quart de son gaz de Russie, prend peur. Coopérer, ne pas coopérer : le dilemme ne date pas d’aujourd’hui, rappellent les auteurs. Dans les années 1960, le chancelier allemand Konrad Adenauer se refusait déjà à livrer des tubes de gazoducs aux Soviétiques avant que Willy Brandt ne se décide à franchir le pas.

 

 

Intro.

Gazprom n'est pas seulement spécialisé dans le gaz. C'est un conglomérat: le groupe est présent dans les médias (télévision NTV et TNT, six stations de radio et huit quotidiens dont Izvestia), il possède sa propre banque (Gazprom Bank), une compagnie d’assurance (Sogaz), une compagnie aérienne (Gazpromavia) et même son équipe de football, le Zénith de Saint-Pétersbourg.

 

Les exemples abondent. L’Ex Président russe, Dmitri Medvedev, est l'ancien patron de Gazprom. Il a été remplacé à la tête du groupe par Alexeï Miller, proche de Vladimir Poutine qui continue d'être un grand artisan de la montée en puissance de Gazprom.

 

Trois faits marquants de son histoire récente donnent la mesure des enjeux. Le 1er janvier 2006, la Russie coupe le gaz à l'Ukraine. Conséquence immédiate : une chute de tension en Italie et en France ; l'UE réalise qu'elle dépende à 26 % du gaz russe, la Finlande à 100 % la France à 25 %... En mai 2008, Dmitri Medvedev, le président du conseil de surveillance de Gazprom, est élu à la tête de la Fédération de Russie. En août 2008, lors de la guerre contre la Géorgie, la Russie entend aussi régler à son avantage le problème du tracé des routes du gaz dans la région caspienne. Это чтобы сделать связку с тобой потом

Un Etat dans l'Etat

1952 découvrte des grands gisements de la région de Tioumen, en Sibérie.

1989 Fondation de Gazprom (industrie gazière) avant c’était Ministère de l’industrie gazière de l’URSS

1992 Victor Tchernomyrdine, directeur de Gazprom, devient premier-ministre et cède la place à Rem Vyakhirev.

1993 Gazprom devient une société par actions et passe entre des mains privées.

2000 Poutine arrive au pouvoir, début de la mise en main. (Khodorkovski est arrêté pour fraude fiscale et escroquerie à grande echelle)

2005 l’Etat russe redevient majoritaire au capital de Gazprom.

Aujourd’hui l’entreprise a 400.000 salariés, 155.000 kilomètres de gazoducs, 17 % des réserves mondiales de gaz, des intérêts dans la production d'électricité, la chimie, la banque, la construction, les médias, des villes entières gérées par ses soins et dotées de tout le confort... Représentant 8 % du PIB russe et 20 % des impôts collectés par l'Etat fédéral, Gazprom est bien plus qu'une entreprise : un Etat dans l'Etat, une puissance à lui tout seul, entièrement inféodé aux intérêts du Kremlin. Son slogan est « Les rêves deviennent réalité »

Pour comprendre la genèse de ce véritable empire, il faut remonter au début des années 1960, lorsque sont découverts les énormes gisements gaziers de l'Oural et du Grand Nord russe, en Sibérie. Dans ces régions glacées où la température descend facilement jusqu'à - 45 degrés, se forge une mentalité très spéciale : celles des pionniers, d'hommes rudes à la tâche, animés d'une volonté de fer. Cette mentalité-là, on la retrouve chez la plupart des dirigeants de Gazprom, à commencer par le père de la compagnie et futur Premier ministre de Boris Eltsine : Viktor Tchernomyrdine. Né en 1938 dans la région d'Orenbourg, dans cette partie de l'Oural où se trouvent les principaux gisements du pays, fils d'un conducteur de tracteurs ancien ouvrier devenu ingénieur après avoir suivi des cours du soir, il a fait une grande partie de sa carrière dans l'industrie du gaz, dirigeant l'une des principales usines du pays, avant d'accéder au poste de ministre de l'Energie de l'URSS. Un tremplin idéal qui permet à cet homme au caractère abrupt de préserver les intérêts des " gazoviks " -les gaziers - tout en bâtissant un empire industriel à sa mesure lorsque le système soviétique finit par s'effondrer à la fin des années 1980.

La disparition de l'URSS est en effet la deuxième clef pour appréhender Gazprom. Au départ, il y a le terrible sentiment d'humiliation ressentie par les anciens apparatchiks lors de ces années qui voient tout un pays sombrer dans le chaos. Nous sommes en 1988. Deux ans plus tôt, en 1986, Mikhaïl Gorbatchev a lancé la perestroïka, une tentative désespérée de réformer, pour sauver, un système à bout de souffle. Ce faisant, le jeune secrétaire général du Parti communiste a ouvert la boîte de Pandore. Incapable de s'amender, l'Union soviétique craque de toute part. A Moscou, un homme suit la situation avec beaucoup d'attention : Viktor Tchernomyrdine. Depuis 1985, il est ministre de l'Industrie pétrolière et gazière. A l'heure où le système se délite de jour en jour, l'homme a une conviction : il faut tout faire pour préserver l'industrie gazière du pays dont il est l'un des bâtisseurs et dont il n'a jamais cessé de défendre les intérêts. A ce moment-là, personne encore ne parle de privatiser les actifs énergétiques du pays. La grande foire d'empoigne, celle d'où émergeront de nouveaux géants industriels comme Loukos ou Sibneft, se produira un peu plus tard, sous la présidence de Boris Eltsine et une fois que l'URSS aura définitivement été passée par pertes et profits. Mais, avec un flair remarquable, Viktor Tchernomyrdine sent que, tôt ou tard, l'Etat, qui n'a plus un sou en caisse, n'aura d'autre choix que de confier à d'autres la gestion de ses installations énergétiques. Pourquoi, alors, ne pas anticiper le mouvement, se dit Tchernomyrdine. En 1989, au nom de l'efficacité et de l'esprit de réforme, cet homme de pouvoir apparenté aux " modernes " qui entourent Gorbatchev, obtient que la branche gazière de son ministère soit convertie en une entité autonome dont l'Etat garderait le contrôle. Ainsi naît Gazprom, Société de Production de Gaz en russe, dont Viktor Tchernomyrdine devient le premier président. Trois ans plus tard, en 1992, lorsque ce dernier est nommé Premier ministre par Boris Eltsine, un décret transforme le conglomérat Gazprom en une société par actions dont l'Etat ne détient plus que 41 % des parts. Une privatisation menée tambour battant, faite au profit de quelques privilégiés, et d'abord à Victor Tchernomyrdine et à son fidèle adjoint, Rem Viakhirev, un " gazovik " comme lui, auquel le nouveau Premier ministre de Russie a confié les clefs de Gazprom. Encore aujourd'hui, on ignore combien d'actions s'attribuèrent les deux hommes et à quel prix. В 1993 году Министерство финансов одобрило проект по приватизации «Газпрома». Если в начале 1992 года он полностью принадлежал государству, то в 1993 году начинается распределение газпромовских акций. Согласно схеме распределения, 40% оставалось в собственности государства, 28,7% продавалось за ваучеры, 15% принадлежало руководителям концерна, 10% предназначалось для продажи зарубежным компаниям, 5,2% находилось в собственности ЯНАО (Ямало-Ненецкий автономный округ), 1,1% переходил в пользование организации «Росгазификация».

Guerre des clans

La grande braderie des actifs énergétiques russes a commencé. Mais alors que l'industrie pétrolière, qui faisait jadis la fierté du régime, a été divisée en morceaux, donnant naissance à plusieurs groupes intervenant sur des métiers différents - la production, le raffinage, le transport, etc. -, Tchernomyrdine a bataillé ferme pour que soit préservée l'unité de l'industrie gazière. " Le gisement, le gazoduc et le consommateur sont les composantes d'un même organisme vivant ", ne cesse d'expliquer Rem Viakhirev. Lui et son patron, qui se sont connus sur les gisements de l'Oural, étaient trop conscients de la valeur de Gazprom pour la laisser dépecer entre les mains des nouveaux oligarques. Dans le chaos ambiant, Gazprom reste l'une des rares entreprises encore rentable de Russie. Protégée au plus haut niveau de l'Etat par Victor Tchernomyrdine, Gazprom multiplie les prises de participation, la plupart obtenue en paiement de factures de gaz non réglées. Construction, chimie, mécanique, métallurgie, biens de consommation courants : Gazprom se transforme peu à peu en un gigantesque conglomérat. Viakhirev négocie le montant des impôts directement avec le Premier ministre, en fonction des ressources dont l'entreprise dispose et de ses projets de développement. Le tout dans la plus grande opacité... Les deux anciens " gazoviks " sont alors les véritables maîtres de la Russie.

Les défis, pour autant, ne manquent pas. L'explosion de l'URSS a eu en effet amputé Gazprom d'une partie de ses gisements et de ses gazoducs. Nombre d'entre eux appartiennent désormais aux nouveaux Etats indépendants apparus dans le Caucase ou, plus à l'ouest, en Ukraine et en Biélorussie. L'interruption des livraisons de gaz russe à l'Ukraine, en janvier 2006, trouve là son origine, dans la volonté de Gazprom et du Kremlin de remettre la main sur " ses " gazoducs. Tout au long des années 1990, la production du géant gazier ne cesse ainsi de décliner, passant de 641 milliards de mètres cubes en 1992 à 512 milliards en 2001. Mais ce n'est pas tout ! Dans une Russie en déliquescence avancée, Gazprom devient le théâtre de l'impitoyable guerre que se livrent les différents clans qui entourent un Boris Eltsine vieillissant. A plusieurs reprises, les " libéraux " cherchent ainsi à casser le géant gazier - et derrière lui Tchernomyrdine - notamment en lui réclamant de gigantesques arriérés d'impôts. En vain. A chaque fois, Rem Viakhirev parvient à parer les coups, utilisant les énormes moyens dont dispose Gazprom pour retourner ses opposants. Quant à Victor Tchernomyrdine, il attend patiemment son heure. Pour tous les observateurs, cela ne fait aucun doute : c'est lui, le fondateur de Gazprom devenu Premier ministre, qui succédera, le moment venu, à Boris Eltsine. Une perspective qui réjouit au plus haut point les dirigeants du géant gazier.

Cette bataille-là, l'ancien " gazovik " et son homme lige vont pourtant la perdre, ouvrant une nouvelle page dans l'histoire de Gazprom. 1999 : alors que la Russie se débat dans une crise financière de grande ampleur, Victor Tchernomyrdine est contraint de quitter le pouvoir, victime du succès des communistes aux élections législatives. Dans une ultime manoeuvre pour mettre ses biens mal acquis à l'abri et s'assurer une retraite paisible, le clan Eltsine fait monter un parfait inconnu, un ancien colonel du KGB: Vladimir Poutine. C'en est fini des ambitions de Tchernomyrdine, nommé un peu plus tard ambassadeur en Ukraine. Elu président de la Russie en mars 2000, Poutine est déterminé à restaurer ce qu'il appelle " la verticale du pouvoir ", fondée sur une reprise en main autoritaire de tous les pouvoirs. Par sa puissance et les enjeux dont il est porteur, Gazprom constitue bien sûr une cible de choix pour le nouveau maître du Kremlin. Dans un premier temps, l'ancien colonel du KGB évite d'attaquer de front Rem Viakhirev, qui préside toujours aux destinées du géant gazier. Tout juste se contente-t-il de faire entrer au conseil d'administration l'un de ses fidèles, Dimitri Medvedev, le chef adjoint de l'administration présidentielle. La bataille est finalement déclenchée en novembre 2000. Prenant prétexte d'une sombre histoire d'intermédiaire rémunéré fort cher pour vendre le gaz de l'entreprise sur les marchés européens, les fidèles du Kremlin sonnent l'hallali contre Rem Viakhirev et la direction en place. La lutte dure un an et demi, dix-huit mois au cours desquels est complaisamment révélé un vaste système de corruption fondé sur la vente, à des fidèles du tandem Tchernomyrdine-Viakhirev et à des prix dérisoires, de filiales entières de Gazprom. En juin 2002, Rem Viakhirev est contraint de démissionner. Aux deux anciens " gazoviks " succèdent deux fidèles de Poutine de la première heure, deux hommes qui ont fait carrière sous sa direction à la mairie de Saint-Pétersbourg : Dimitri Medvedev et Alexeï Miller. Le premier était l’ex président de la Russie 2008-2012. Quant au second, il préside aux destinées de Gazprom.

Relents nationalistes

  Dans le système poutinien, Gazprom a un rôle clef à jouer dans la réaffirmation de la puissance russe. Malheur à ceux qui ne le comprennent pas ! En témoigne le sort réservé à Mikhaïl Khodorkovsky, le flamboyant patron du groupe pétrolier Ioukos, arrêté en 2003 pour avoir osé défier le maître du Kremlin. Avec Gazprom, les choses se passent plus en douceur. En juin 2005, l'entreprise, qui a bien compris où était son intérêt, décide " librement " de revendre une partie de ses actions à l'Etat russe, redonnant à celui-ci un peu de 50 % du capital. Ainsi renationalisé, le géant du gaz entreprend tout au long des années 2000 de reprendre le contrôle, au besoin par la force et la menace, des gisements et des gazoducs dont il estime avoir été spolié dans les années 1990 : crise ukrainienne en 2006, affaire Shell la même année, reprise en main du réseau de gazoducs biélorusses et des gisements des ex-républiques du Caucase. Autant de facettes d'une même politique teintée de forts relents nationalistes.

Indubitablement, la puissance de Gazprom inquiète. Premier producteur mondial de gaz, l'entreprise fournit un quart du gaz consommé au sein de l'Union européenne. La moitié du gaz consommé en Allemagne vient de Russie. La proportion atteint 100 % en Finlande, 86 % en Grèce, 73 % en Autriche et 26 % seulement en France. Tout à sa conquête de l'Europe, Gazprom a entrepris la construction de deux gazoducs évitant le transit par des pays tiers : l'un reliant la Russie à l'Allemagne en passant sous la Baltique - le North Stream - l'autre reliant la Russie à l'Italie et passant sous la Mer noire - le South Stream. Pour ces deux tracés concurrençant directement les projets européens de gazoducs, l'entreprise s'est assuré le concours de VIP de luxe, à l'image de l'ancien chancelier Gerhard Schröder, devenu président du conseil d'administration du futur Gazoduc North Stream, ou de Silvio Berlusconi, qui ne tarit pas d'éloges sur son " ami " Poutine.

Les villes de Gazprom

Le peuplement inhérent à la conquête du Nord est de type urbain (Vaguet, 2007b). Ainsi, des 28 villes de la province, 23 ont été créées depuis 1960 dont 21 dans les deux okroug. Au total, 9 seulement ne sont pas directement liées à l’extraction des hydrocarbures cependant, elles le sont souvent indirectement (industrie de la construction…). Ces villes sont souvent fermées et le nom de l’entreprise exploitant le principal gisement y est un véritable sésame. Ainsi, la ville de NovyOurengoï, sortie du néant il y a 33 ans, compte aujourd’hui plus de 100 000 habitants et sa population est employée à 70% par Gazprom, le géant mondial du gaz. Depuis le recensement de la population de 1959 pour l’okroug de Khantys-Mansis, et celui de 1969 pour l’okroug de Iamalo-Nenets, ces territoires présentent les croissances urbaines les plus fortes de toute la Russie (Brunet et al., 1995). La population est ainsi devenue urbaine à 77,5 % en 2004 tandis qu’elle était rurale à 68 % en 1959.

La région était en 1959, comme l’ensemble de la Russie asiatique, en état de sous-développement et donc à un niveau bien inférieur au standard de la Russie européenne. C’était une périphérie oubliée, au Nord totalement ignoré comparativement au Sud traversé par le transsibérien. Or, elle a bénéficié, surtout le Nord, d’investissements exogènes considérables à partir du début de l’industrie extractrice (1964). Elle demeure, encore en 2005, la seconde région de Russie, derrière le centre européen, en termes d’investissements reçus. De ce fait, l’écart en termes de niveau de développement s’est creusé avec le reste de la Russie asiatique.

 

On trouverait difficilement le village Rostochi sur une carte. A 1500 km au sud de Moscou, tt proche du Kazakhstan, près de la ville Orenbourg, il se trouve au bord d’une de ces routes infiniment droitesque l’on rencontre en Russie. Des canalisations courent à ciel ouvert. Tout respire la tristesse et l’ennui de la provence russe, sa pauvreté et sa lourdeur.

Passé la barrière qui marque l’entree du village, c’est un tout autre spéctacle. La route est bien gourdonnée. A droite et à gauche s’élèvent des jolies petites maisons entourées de pelouses.Les jardins ne sont pas cloturés, si bien qu’on se croit dans une banlieue améric. C’est l’image d’une prospérité tranquille. On est dans un « village Gazprom » où ne vivent que des familles de salariés de l’entreprise. La région d’Orenbourg est en effet un noeud gazier sur le chemin qui va des gisements, à l’est, vers les consommateurs situés surtout à l’ouest de la Russieet en Europe. La ville abrite une importante usine de raffinage de gaz. L’entreprise gazière a achété ce terrain, l’a viabilisé et a aidé ses employées à se construire une maison. Le village de Rostochi, toutneuf, compte 8000 habitants. Il est entouré d’un mur. L’entrée est surveillée. Et à l’intérieur tt ressemble à un monde idéal tel que rédessiné par Gazprom.Au centre, une esplanade est hérissée de coquets révèrbères et des jeux pour les enfants. Autour de la place Gazprom est partout.Là, c’est la GazpromBan, où les salariés percoivent leur salaire. Un peu plus loin s’élève l’hotel de Rostochi, églmnt propriété de Gazprom.  A coté, c la stade fièrement baptisé Gazovik ( le travailleur du Gaz) inagurée en 2002, lui aussi a été construit par l’entreprise. A coté l’entrpr a constriot une patinoire et un gymnase. Et aussi une piscine, où l’on trouve des cours pour des bébés nageurs.

Le G bleu et la petite flamme, symbole de l’entreprise, sont partout : sur les enseignes, sur les murs, sur les publicités. Cette omniprésence donne l’impression d’avoir pénétré dans un autre monde, régiunqmnt par la companie.

Vasili Stolipine, directeur adjoint de la filiale locale de Gaz. Vante la sphère sociale de l’entrpr. : « Nous avons accird coolectif particulier au sein de Gazprom. Si l’un de nos salariés se marie, nous lui donnons une prime. S’il a un enfant aussi. Puis quand cet anfant va à la crèche ou à l’école, l’entrpr verse une allocation. Nous payons aussi les études sup. Des jeunes... »

Les enfnats bien sur  ont la possib.d’aller étudier dans l’une des multiples univ.techniques qui appartiennent à l’entrprise. Et une fois leurs études terminées, bcp travaillent chez Gazprom. Entre temps ils peuvent partir en vacances dans des sanatoriums de l’entrpr., sur les bords de la mer Noire, ou bien le camp de vacances Niva à Kouban, aussi propriété de l’entreprise.L’entreprise possède ses clubs sportifs et organise des compétitions entre eux, si bien qu’il existe des championnat interne à Gazpprom. L’entreprise organise aussi son festival de la jeunesse et meme son éléction de Miss. Ici on nait chez Gazprom au sense propre. Et jusqu’à le dernier jour les travailleurs touche une retraite compléméntaire servie par l’entreprise. Gazprom traite ses emplyé comme ses enfants.Les gazoviks sont satisfaits de leur sort, ils sont meme fiers. Le paradoxe pourtant se préoccupe peu des individus. Car la vie d’un gazovic est rude, exigeante, et ‘entreprise attend de lui qu’il se sacrifie entièrement à sa tache.

La stabilité, la puissance, la richesse, la solidité voilà ce qui est au centre de vision du monde promue par Gazprom. Chez Gazprom on n’est pas là pour rigoler mais pour produire.

On peut se poser une question Gazprom aurait-il construit une société  idéale ? D’une certaine facon oui, d’abord par nécéssité. Prenons l’exemple de la Sibérie du Nord, une zone dans laquelle il n’y avait rien, sauf du gaz, et donc où l’entreprise a du tt créer,lorsqué les gisement y ont étaient découverts en 1960. Gazprom a fait pousser un chapelet de villes gazières, dont la seule justification est d’abriter les employées qui travaillent pour le forage des puits. Ces villes sont à la prospérité de l’entreprise, elles sont sa matrice.

Par ex. Novij Ourengoj – situé à 80 kilomètres du cercle polaire. Une « place morte », disent les Nenets la ville avec un visage plat à l’infini, du sable sur lequele pousse une herbe rase et qq pins. C’est tt ce qui semble pouvoir vivre ici. Pour s'y rendre, il faut une autorisation spéciale du FSB. Ou se glisser dans un programme de visite organisé par Gazprom. A l’aéroport il faut présenter son passeport, alors qu’on vient de vol intérieur. Il est impossible d’enter ici san qu’on sache qui vous etes et pkoi vous venez ici. Gazprom possède des son propre service de securité . La ville de N. Ourengoj abrite le siège de Ourengojgazprom, une fillialle essentielle de l’entreprise, elle est à l’origine d’une quart de la production totale annuelle de G. Les habitants la surnomme « la capitale du gaz ». Cette ville a était construite en 30 ans. Tt célèbre ici l’importance du gaz. Des affiches proclament « Le gaz est la richesse du peuple ». Il y a une clinique réservée à la réabilitation de salariés, entierement financé par l’entreprise ( car l’oxygene plus rare, la manque du soleil mettent les organismes à rude épreuve) Essentielement les jeunes qui viennet travailler ici pur gagner de l’argent et repartir après, les cimitères n’existent pas. Mais si les habitants sont attirés par cette vie très dure c pk ils beneficient des multiples avantages que Gazprom offre à ses salariés du nord, encore mieux traités que ceux du reste de l’entreprise : des vacances au soleil offerts une fois au sud de la Russie, voire l’Esp et la Turquie, des soins gratuits, des congés de 52 jours au lieu de 30. Les salaires dans la ville tournent autour de 1500 – 2000 euros net par moi, soit 2 fois le salaire payé plus au sud pour un travail comparable. L’entrprise gère quasiment la ville, la distribution d’eau, d’electricité, ainsi que la construction., Le palais de la culture – le hall déborde de marbre italien, des lustres de cristal, sle de concert moderne, le ymnase, les restaurants (concert de Samantha Fox, tournoi de mini-foot avec des equipes venues de FR et d’Espagne. Gazprom a assez d’agent pour inviter des bons spécialistes.

Les migrations vers la région ont en effet repris depuis la réorganisation de la production à la fin des années 1990. La région demeure un bassin d’emploi attractif. La transition vers l’activité extractive marque l’étouffement des sociétés traditionnelles des peuples nomades vivant de la chasse, de la cueillette et de l’élevage extensif. Les autochtones (Khants et Nenets) ne représentent plus qu’une petite minorité qui a du mal à faire entendre sa voix et qui est déstabilisée par l’industrie extractrice. Leur système spatial est fondé sur une ruralité, une activité agricole et un mode de vie nomade. Tandis que les allochtones relèvent d’un autre système, plus récent, fondé sur une activité industrielle avec une population urbaine. Les tensions portent concrêtement, d’une part, sur les superficies confisquées par l’industrie qui constitue ainsi autant de barrages aux routes de migrations saisonnières des troupeaux, et d’autre part, sur la dégradation de l’environnement. Cependant il serait trop simpliste de réduire la difficulté de cohabiter à la seule concurrence pour l’espace.

Информация о работе Gazprom